Il y aura toujours de bons et de mauvais conducteurs. Il serait bien que ces derniers, si c'est possible, ne se prennent pas pour les meilleurs. Ce qui est parfois le cas des chauffards qui ont souvent la fâcheuse tendance à croire que la route leur appartient. Quand on les suit, on s'aperçoit que, presque toujours, ils dépassent, et parfois largement, la vitesse maximale autorisée et signalée. Ils sont générateurs d'accidents. L'alcool, les drogues, certains médicaments, la distraction, les dérives d'attention, le crétinisme pur, voire certaines maladies, contribuent à rendre les routes dangereuses. Leur conduite n'en est pas une, c'est une domination de la voiture sur l'espace routier, une domination sur la nature, une domination sur la vie. Nous ne sommes plus au temps où Paul Morand ou André Derain conduisaient leur Bugatti à tombeau ouvert. Elles faisaient, à tout casser, du cent soixante à l'heure, ce que fait aujourd'hui la plus modeste quatre chevaux. Avec les limitations de vitesse, on va quasiment aussi vite en Twingo qu'en Ferrari de Paris à Nice. Rien ne sert de rouler à deux cents kilomêtres/heure, il faut démarrer à point. |